Atelier 2025. Le portrait
Grâce à un financement de l’Université de Tours et avec le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire, le CESR accueille durant toute l’année universitaire 2024-2025 la résidence de Rudy Ayoun, autour de la commémoration – et singulièrement celle de Ronsard – au XXIe siècle. Dans son travail, ce peintre creuse déjà depuis plusieurs années la question du portrait in absentia, par la représentation des lieux, “l’absence de représentation humaine disso[lvant] les limites temporelles et sociales et ouvr[ant] le champ d’une narration poétique”. Sa résidence au CESR, initiée à l’occasion du demi-millénaire de Ronsard que le Centre a célébré avec faste dans le cadre du colloque-festival RonsArt (10-13 septembre 2024), s’inscrit donc dans un parcours d’artiste cohérent, ce qui a suscité l’enthousiasme des chercheuses référentes de la structure d’accueil, Marion Boudon-Machuel, Pascale Charron et Claire Sicard.
En parallèle de ce travail, Rudy Ayoun anime également quelques ateliers à destination des étudiants et des personnels du Centre ainsi que, plus largement, de l’Université. C’était l’occasion pour le département d’Histoire de l’art, associé aux ateliers du CESR, de proposer cette année un projet de M2 autour du portrait, peint et écrit. L’atelier s’est déroulé du 16 au 23 janvier ; il a réuni une quinzaine d’étudiants issus des masters Renaissance, Alimentation, Histoire de l’art et Humanités numériques.
Après une première séance théorique le 16 janvier, durant laquelle Pascale Charron (CESR, Histoire de l’art) a donné au groupe quelques repères concernant l’histoire du portrait peint au Moyen Âge et à la Renaissance et Claire Sicard (CESR, Littérature française) a présenté quelques exemples de relations entre poètes et artistes à la Renaissance, ainsi que des vers de Charles Fontaine ou de Ronsard faisant valoir, certes, le talent des peintres deleur temps mais établissant surtout la supériorité de la poésie sur la peinture, les étudiants ont été invités à choisir, dans leur sujet de recherche ou dans leurs intérêts personnels, une personne ou un personnage à portraiturer la semaine suivante.
Une deuxième séance de travail, encadrée le 20 janvier par ces deux enseignantes-chercheuses et Rudy Ayoun, a permis de penser le portrait peint, d’en faire une première esquisse dessinée et de commencer à réfléchir à un portrait écrit qui, par sa forme et par l’angle retenu, constitue un pendant à la peinture.
Deux journées ont ensuite été intégralement passées à peindre et à écrire en salle Rapin les 21 et 23 janvier. Les travaux des étudiants seront prochainement exposés au CESR. Dès à présent, en voici quelques clichés.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Sicard (31 janvier 2025). Atelier 2025. Le portrait. La Pépinière du CESR. Consulté le 24 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/137zo